Les aurores boréales en Laponie

Une aurore boréale dans le ciel étoilé

Qu’est-ce qu’une aurore boréale ?

Une aurore boréale est un phénomène naturel, lumineux et coloré, présent dans le ciel de l’hémisphère Nord, à plus de 100 kilomètres d’altitude. Dans l’hémisphère Sud, elle porte le nom d’aurore australe. Les aurores polaires se forment à la suite d’une éruption solaire importante qui projette d’énormes quantités de particules dans l’espace. Lorsqu’elles rentrent dans l’atmosphère de la Terre au niveau des pôles magnétiques, ces particules dégagent de l’énergie qui diffuse de la lumière. Les aurores polaires sont majoritairement vertes, mais suivant les gaz rencontrés qui diffèrent avec l’altitude, d’autres couleurs peuvent apparaître : bleu, jaune, violet ou rouge.

L’intensité lumineuse des aurores polaires varie suivant la puissance des éruptions solaires, mais aussi suivant les années, le soleil ayant une activité cyclique. Les aurores polaires peuvent avoir diverses formes, qui dépendent de leur pénétration dans l’atmosphère : arc de cercle, jet de lumière, traînée lumineuse, couronne, rideau vertical, voile… Elles peuvent être furtives et apparaître quelques instants seulement ou perdurer durant la nuit. En mouvement constant, leur vitesse est tout aussi variable.

Lever d’aurore boréale

Quand voir des aurores boréales ?

Les aurores boréales sont actives toute l’année, mais pour les apercevoir, il faut qu’il fasse nuit. C’est en hiver, lorsque le soleil se couche tôt, qu’elles sont observables le plus facilement. À la latitude du Parc National Urho Kekkonen, la période idéale s’étend de fin septembre à mi-mars, lorsque les nuits sont longues et sombres. Généralement, elles apparaissent dans le ciel vers vingt heures et le spectacle peut durer plusieurs heures. Les aurores boréales arrivent par le Nord pour s’étendre dans le ciel. L’intensité des aurores boréales est mesurée par l’indice KP, allant de 0 à 9. En dessous de 2, elles ne sont pas visibles à l’œil nu, seul un léger voile blanc se distingue.

Le Soleil a un cycle d’activité de 11 ans. Tous les 11 ans, il rentre dans une phase d’éruptions solaires importante, pour diminuer ensuite jusqu’à atteindre une phase calme, avant de remonter en intensité. Le dernier pic d’intensité s’est déroulé en 2014 et le dernier creux en 2019. Il est donc actuellement en phase montante jusqu’en 2025. Il est possible d’observer des aurores boréales quelle que soit la période, y compris pendant la phase calme. Mais plus il y a d’éruptions solaires importantes, plus les aurores boréales seront présentes et intenses.

La phase de la Lune est également à prendre en compte pour l’observation. Lors de la pleine Lune, celle-ci éclaire le ciel, les aurores boréales paraissent de ce fait moins intenses. À l’inverse, lors de la nouvelle Lune, la nuit noire permet une meilleure observation.

Pour observer les aurores boréales, il faut évidemment que le ciel soit dégagé. Si des nuages sont présents, il est difficile de les apercevoir.

Prévisions des aurores boréales

Aurore boréale à la hutte Lankojärvi

Comment photographier des aurores boréales ?

Pour réussir vos photos d’aurores boréales, il est indispensable d’être équipé d’un trépied. Si vous disposez d’un appareil photo compact où les réglages ne sont pas possibles, le mieux est de choisir le mode « feu d’artifice » ou « paysage nocturne ». Vous pourrez ainsi obtenir quelques photos souvenirs. L’idéal est de partir avec un appareil hybride ou reflex, disposant d’une bonne sensibilité à luminosité. En effet, dans la nuit noire, il est difficile pour votre appareil photo d’effectuer la mise au point. Si la Lune est présente, vous pouvez l’effectuer sur celle-ci. Dans le cas contraire, le deuxième accessoire indispensable après le trépied est une lampe puissante, d’au moins 600 lumens.

Voici les rudiments pour prendre une aurore boréale en photo. Il s’agit là de réglages de base pour réussir une photo. Pour des explications plus poussées, vous trouverez de nombreux tutoriels sur internet.

  • Utiliser un objectif grand angle pour photographier une large zone du ciel.
  • Ancrer le trépied dans la neige pour éviter les micro-vibrations.
  • Désactiver le stabilisateur automatique, inutile avec un trépied.
  • Régler l’appareil en mode « M », manuel.
  • Régler la focal au minimum, f4 ou plus petit.
  • Jouer sur la vitesse pour obtenir une pause de 20 secondes et un ISO à 400.
  • Effectuer la mise au point sur un élément éclairé, la Lune ou toute source de lumière, le plus éloigné possible.
  • Utiliser une télécommande, ou activer le retardateur sur quelques secondes.

Si la photo est trop sombre, augmentez l’ISO sans dépasser les 800, vous risqueriez d’avoir du grain, ou le temps de pose, sans dépasser les 30 secondes. Si elle est trop claire, diminuez le temps de pose.

Si l’aurore est floue, c’est que la mise au point a été faite sur un élément trop proche. Dans ce cas, il faut essayer sur un élément plus éloigné, ou passer sur une mise au point manuelle en la réglant sur l’infini. Si l’appareil n’arrive pas à faire la mise au point, car il ne dispose pas d’une sensibilité à la lumière suffisante, il faut dans ce cas aussi passer sur une mise au point manuelle.

Découvrez la Laponie finlandaise en hiver, avec le topo sur le Parc National Urho Kekkonen.

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